Une vision du Communisme Libertaire

Le communisme libertaire est une pensée politique associant à la fois le communisme et l’anarchisme.
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Le communisme (à ne pas confondre avec le parti communiste) est une pensée sociale visant l’abolition de la propriété individuelle et la mise en commun des moyens de productions.

Dans le secteur bâtiment par exemple, tous les travailleurs.ses seraient propriétaires des machines, des locaux utiles à la production et seraient responsables de la gestion des chantiers. Nous ne travaillerons plus pour un patron mais pour la société dans laquelle nous vivons. Nous mettrons donc en pratique l’autogestion, c’est à dire un fonctionnement sans hiérarchie, plus égalitaire, ou chacun.e pourrait donner son avis. Nous déciderons collectivement de notre temps, de nos horaires et de nos conditions de travail.

Il existe par ailleurs deux approches du communismes : le communisme autoritaire qui pense nécessaire le maintient d’un État provisoire qui serait une « dictature du prolétariat ». Et le communisme libertaire qui vise l’abolition directe de l’État. Les deux ayant le même but mais pas les mêmes moyens pour y parvenir.

Le communisme libertaire pense les travailleurs.ses capables de s’organiser sans bureaucratie, par la mise en pratique de la démocratie directe. Ce qui nécessite un travail en amont, une réflexion individuelle et collective sur le travail sans patron pour ne pas reproduire les mêmes rapports de dominations. Alors que le communisme autoritaire pense obligatoire le maintient de structures détenant le pouvoir, dirigée par une avant-garde dite éclairée éduquant les travailleurs.

Dans l’idée communiste, l’abolition de la propriété individuelle ne signifie pas que tu ne pourras plus avoir ta propre maison ( par exemple ), simplement qu’elle sera à toi tant que tu en as l’usage. Tu ne pourras donc pas avoir plusieurs logements, si tu n’en as pas l’utilité. Autrement dit, les propriétaires ne pourront plus vivre de l’argent récolté par le simple fait de posséder un bien. Il en est de même pour les patrons propriétaires des moyens de production.

Notre organisation syndicale.

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À la CNT, nous n’avons pas la prétention de définir comment sera la société future mais nous nous battons quotidiennement contre les inégalités, toujours du coté des opprimé.e.s. Nous avons fait le choix de nous organiser entre travailleurs.ses exploité.e.s, car nous subissons tous les jours le capitalisme.

En tant que syndicalistes, notre rôle est alors de créer des lieux d’éducation populaire où il est possible de se préparer à la révolution sociale et à la mise en pratique du communisme libertaire, en utilisant comme base la solidarité, l’autogestion et la défense de l’intérêt des exploité.e.s.

Quelques citations :

«  L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux mêmes. » Karl Marx

« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » Louis Blanc

« La propriété c’est le vol » Pierre Joseph Proudhon

Un syndicaliste du bâtiment.


Pour aller plus loin:

Un page wikipedia sur le communisme libertaire.

La série documentaire de Tancrède Ramonet intitulée « Ni dieu ni maître une histoire de l’anarchisme« 


Intervention du 1er mai 2017

Intervention du 1er mai 2017

Avant le second tour de l’élection présidentielle entre Macron et Le Pen…

> Communiqué du syndicat CNT Construction de la Gironde

Notre organisation syndicale, la CNT, puise ses racines dans la résistance au franquisme espagnol. À ce titre, elle a une idée très précise de ce que constitue l’engagement antifasciste. Nous sommes d’ores et déjà convaincu-e-s que si le Front National venait à être élu, notre syndicat figurerait parmi les cibles privilégiées de ce nouveau gouvernement.

Macron, rempart contre l’extrême droite?

Mais nous sommes également convaincu-e-s que jamais un candidat capitaliste ne pourra être un rempart à un parti d’extrême droite. Nous irons même plus loin en affirmant qu’il est illusoire de vouloir détruire le fascisme sans abolir le capitalisme.

Ce système économique met en concurrence les travailleurs/euses du monde entier, générant ainsi des inégalités basées sur des schémas de dominations : racisme, sexisme, xénophobie, homophobie… La montée des théories d’extrême droite est liée à la misère et à la violence que génère la société dans laquelle nous vivons.

Tout est prêt pour que l’élection d’Emmanuel Macron soit une forme de soulagement. Ce serait une duperie de plus. Ce serait reculer pour mieux sauter. Quelle que soit l’issue du second tour, nous avons déjà une certitude : les travailleurs/euses (avec ou sans emploi, avec ou sans papiers) seront la cible des attaques du prochain gouvernement.

Ce qui nous inquiète le plus, ce n’est pas tant le score du front national que le fait que les théories et les propos réactionnaires gangrènent notre société. Nous combattons ceux/celles qui théorisent, alimentent et répandant cette idéologie, bien au-delà de ce seul parti.

Sur les chantiers…

Beaucoup de nos collègues de chantiers sont perclus de propos racistes. C’est le fruit de gouvernements qui ont dragué leur électorat quitte à tout lui promettre pour ensuite ne créer que du désespoir et de la désillusion. C’est le fruit de l’utilisation de la menace terroriste pour justifier la guerre et la fermeture des frontières.

James Baldwin, écrivain afro-américain, disait à propos de la ségrégation raciale :

« Je suis terrifié par cette apathie morale, cette mort émotionnelle qui se produit dans mon pays. Ces gens se leurrent depuis si longtemps qu’ils ne me considèrent pas comme humain ».

Nous, travailleurs/euses du BTP, faisons vivre notre syndicat comme un espace pour y développer la solidarité de classe, et on peut vous assurer que cette démarche est à l’antipode de l’Unité nationale. Parce qu’il n’est nul besoin d’être français-e pour être solidaire et parce que nous ne perdons pas de vue que nous combattons ceux/celles qui nous oppriment, fussent-ils/elles français-e-s.

La CNT Gironde se revendique d’un syndicalisme révolutionnaire et défend un projet de société libertaire, sans classes et sans frontières. C’est pourquoi les capitalistes, comme les fascistes, nous qualifient de violent-e-s terroristes et nous combattent avec hargne.

Nous ne sommes que des individus convaincu-e-s qu’il faut en finir avec les pansements sur des jambes de bois. Car si nous espérons vivre mieux durablement, il faut envisager de changer radicalement notre société. Nos propositions ne sont ni dépassées, ni poussiéreuses, elles sont ambitieuses et pleines d’espoir.

Nous pensons aujourd’hui qu’il est urgent de préparer la riposte sociale. Cela nécessite que nous soyons organisé-e-s, plus nombreux-ses et déterminé-e-s.

Face au au fascisme, comme au capitalisme, la solidarité est notre arme.


À l’occasion de la contre-soirée du débat du 2nd tour, le collectif Pavé Brûlant avait invité notre syndicat à lire cette intervention :

Quelques images de la manifestation bordelaise du 1er mai


Pour aller plus loin:

Un site méchamment antifasciste : La Horde